Pour nous l’arrivée ne se fait pas à bord d’une goélette, mais plutôt d’un aéronef de la British Airways. On gagne un temps certain sur les conquistadores, mais le dépaysement n’est pas vraiment au rendez-vous. Buenos Aires, la ville la plus européenne du continent sud-américain, est très très étendue. Deux heures de bus nous sont nécessaires, pour relier l’aéroport au quartier de San Telmo. Sur le trajet, toutes les rues se croisent à angle droit. La chaleur se fait sentir, janvier étant le plein été dans l’hémisphère sud.
Après s’être délestés de nos 45kg de bagages, on va faire un tour sur la place Dorego où se tient un marché à la brocante, rendez-vous dominical des Porteños (habitants de Buenos Aires). Dans la soirée, sur un angle de la place, une piste de danse en lino est installée. Les danseurs de tango du quartier, jeunes et vieux, débutants et confirmés, élégants et débraillés, tous se pressent au rythme du bandonéon. Ils se font plaisir, face aux badauds, qui n’osent pas franchir le pas. Ambiance bon enfant !
Le lendemain, on part visiter le quartier de la Boca, et notamment les maisons de bois et de tôles toutes peinturlurées du Caminito. Quand la grosse chaleur et les touristes arrivent en masse, on part se mettre à l’abri à l’hôtel. A l’abri de la chaleur seulement, car pour le calme, on a fait un mauvais choix ! La sono crache des décibels de 9h du matin, à une heure avancée de la nuit. Nos boules quies ne sont pas de taille. Quelqu’un aurait-il un casque antibruit ? Ou même des ciseaux pour couper les fils des enceintes ?