Le matin du dernier jour, nous décidons d’aller faire quelques clichés du chantier naval de Puerto Natales. Nous y rencontrons Juan, ancien mineur, reconverti comme ouvrier naval, puis Alejandro, patron pêcheur, qui surveille la restauration d’un de ses bateaux. 73 ans, en bonne santé et toujours sur le pont, il nous parle volontiers de son activité et de ses enfants, pêcheurs comme lui. Il a commencé sa carrière comme scaphandrier, cueilleur d’oursins, puis aujourd’hui remplit le ventre de ses bateaux de morues, merlus et crabes géants de ce bout du monde.
L’après-midi, on embarque pour les glaciers Balmaceda et Serrano. Sous un incroyable soleil de plomb, nous naviguons sur l’eau turquoise du détroit de l’Ultima Esperanza (dernier espoir). Paysages grandioses, et dénués de trace d’activité humaine. Au loin, nous apercevons le glacier Balmaceda, ainsi qu’au fil de la navigation, les sommets du parc Torres del Paine.
Au bout de 2 heures de route, nous débarquons dans un fjord pour voir le glacier Serrano. Le ponton dessert un sentier qui passe entre des résineux et des plantes endémiques. Il ne fait pas froid. Au détour du chemin, apparait l’énorme glacier bleu finissant dans un lac jonché d’icebergs. Spectaculaire pour nos yeux de méditerranéens !
De retour en bateau, on passe au pied du glacier Balmaceda. Le réchauffement climatique a eu raison de sa taille. Aujourd’hui il n’atteint plus la mer, et fond inlassablement comme suspendu 50m au dessus des flots.
Le soir, il est plus de 20h quand nous touchons terre. Nous sommes soulés par le vent, mais ravis de cette nature si excessive. Et ce n’est pas fini ! Le soleil qui n’en finit pas de se coucher, nous gratifie d’un éclairage rasant sur les maisons si colorées de Puerto Natales.