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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 00:44

007 Retour Laguna Cejar

 

002 Hierbas Buenas PétroglyphesDe Valparaiso, un avion puis un bus nous conduisent à San Pedro, une des 14 oasis du désert d’Atacama. Désert sensé avoir l’atmosphère la plus sèche de la planète. Toutes les maisons, les hôtels, l’église, sont construits en adobe et peints en blanc : on peut dire que San Pedro a du style ! De fait, c’est hyper touristique et les places dans les hôtels sont très convoitées. Chaque nuit en cette saison, à défaut de chambre disponible, bon nombre de routards finissent sous les arches près de l’église.


019 Laguna Chaxa Salar AtacamaDans notre hôtel, toutes les chambres ouvrent sur le patio. Beaucoup de français y ont élu domicile, est-ce un effet « guide du routard » ? Bon, les apéros s’organisent naturellement, on invite même les copains de l’hôtel d’à côté, les discussions vont bon train.

 

017 Pause asado
014 Asado sous la pluieNous effectuons trois jours d’excursions, dont entre autres la vallée de la lune, de la mort, les lagunes altiplaniques et le salar d’Atacama. Les geysers du Tatio et le Salar de Tara sont malheureusement inaccessibles à cause des intempéries.
Lors des sorties, le petit groupe que nous formons sympathise rapidement. Est-ce l’asado sous la pluie? En tout cas, on arrive à se marrer en parlant politique.

 

033 Vallée de la lune

 

Notre guide Santiago, exilé chilien, s’exprime avec passion sur son pays retrouvé. Il nous parle du désert, des oasis, des Atacamènes et aussi de l’histoire récente du Chili, en effectuant un véritable travail d’acteur. Grâce à lui, nous comprenons mieux les contradictions actuelles de ce pays. Démocratique certes, mais ayant conservé une constitution intacte, rédigée par les sbires de Pinochet.

 

034 Amphithéâtre Vallée de la lune
040 San Pedro après le délugeLa Pachamama a jeté son grand seau de flotte pour éprouver San Pedro et notre séjour par la même occasion. Le désert d’Atacama hérite des nuages qui ont réussi à franchir la Cordillère des Andes. Cette année, ils y arrivent particulièrement bien et arrosent de façon inconsidérée. Les habitants de San Pedro n’ont pas vu ça depuis 40 ans. Les routes, les pistes, sont coupées par des torrents de boue, les murs d’adobe se délitent, les toitures s’effondrent, des hôtels sont sinistrés, les touristes désœuvrés et l’église vit ses plus mauvais moments.

 

042 avant-après
Malgré ces conditions météorologiques, notre route doit continuer en direction de la Bolivie. Trois jours de 4X4 sont nécessaires pour traverser la Cordillère. Une agence nous assure que nous pouvons passer... La suite au prochain numéro.

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 01:49

004 Valparaiso

 

Après notre étape dans les grands espaces, nous nous dirigeons vers la ville. Nous atterrissons à côté de Santiago, mais nous préférons nous établir dans une cité de taille plus humaine : Valparaiso.

La température très agréable permet de se promener en short et tee-shirt, alors que l’Europe grelote sous la neige et la glace.


010 Valparaiso

Valparaiso possède un charme fou. Les rues en pentes plongent vers le port. Des ascenseurs centenaires fonctionnent un peu comme des bus et remontent les habitants sur les hauteurs. Les maisons, bien déglinguées ou en bon état, sont recouvertes pour la plupart de tôle ondulée.

Un gros incendie se déclare derrière la ville, le ciel est noir de fumée, des centaines d’hectares de forêt de pins et d’eucalyptus sont détruits. Ce n’est qu’un feu dans la longue série de sinistres qui endommagent, en cette saison, le paysage chilien.


016 Valparaiso Tags

La ville doit bien posséder quelques monuments qui n’arriveront pas à éveiller notre curiosité. Par contre, le côté moderne, actuel, vivant nous scotche ! Les façades des maisons (y compris celles qui sont délabrées) sont peintes sans complexe avec des couleurs très vives. Des artistes s’expriment avec exubérance et talent sur toutes les surfaces possibles. Les ascenseurs, pourtant classés, n’échappent pas à la règle. Ils rivalisent les uns les autres avec des couleurs les plus criardes. Le pastel, la sobriété n’ont pas cours ici !


017 Valparaiso

Pablo Neruda, grand poète chilien, possédait plusieurs maisons. Nous visitons celle de Valparaiso, nommée la Sebastiana, ainsi qu’une autre, cent kilomètres plus au sud, appelée Isla Negra. Les maisons de Pablo mettent en évidence sa passion pour la mer et les objets. Toutes deux, ont de grandes baies vitrées s’ouvrant sur le Pacifique. A l’intérieur, s’organisent des collections les plus improbables : des figures de proue, machines à hosties, verres colorés, coquillages et crustacés (sur la plage abandonnée)...


028 Isla Negra

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 22:41

009 Ensenada

 

Grâce à quelques heures de bus, on quitte la « Bretagne » pour « la Suisse ». On parie sur l’amélioration du temps et on décide de monter notre tente à Ensenada, petit village tout en longueur, au bord du lac Llanquihue et au pied du magnifique volcan Osorno.
Le soleil se fait attendre un jour et demi et heureusement que le camping est pourvu d’un refuge où nous abriter durant les averses qui se succèdent. Et puis, un soir, tout s’éclaircit. Et là, émerveillement total, on découvre Osorno. « Notre » premier volcan, coiffé de son cône de glace. Wahou !

016 Osorno

 

Le paysage alentour est tout aussi superbe : lacs, pins, chalets, montagnes et autres volcans. Un vrai paradis pour la rando. Notre rythme pépère de ces derniers jours commence à nous peser, à tous les sens du terme, alors on en profite ! A flanc de volcan, sur des sentiers quasi déserts, ou bien près des cascades de Petrohue, au milieu des touristes chiliens, tout mérite le coup d’œil. Sans parler du lac de Todos los Santos (tous les saints : découverts par les Jésuites un 01/11...) et de sa couleur improbable entre le turquoise et le vert. Ce qui nous sidère, c’est qu’en Europe, des coins comme ça seraient mités de constructions, alors qu’ici la nature parait vierge. Ces immensités américaines nous surprennent toujours...

 

019 Petrohue et Osorno

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 23:30

001-Castro.jpg

 

En descendant du ferry de Navimag à Puerto Montt, nous sortons de Patagonie. Fini les immensités vierges, nous retrouvons la civilisation, avec son trafic routier, ses agglomérations, ses maisons disséminées dans le paysage.


Comme prévu nous allons sur l’ile de Chiloé. La traversée se fait sous un ciel gris, mais accompagnés de phoques, de dauphins et de pélicans. Les paysages sous la pluie ressemblent fort à la Bretagne. C’est beau.  Mais quand il pleut 10 fois par jour, il faut bien choisir son moment pour mettre le nez dehors ! D’où notre manque de motivation pour randonner...


Parmi les immanquables de l’ile de Chiloé (dixit les guides) il y a les églises. Nous allons donc visiter celle de Castro. Au premier abord, elle est assez étonnante, avec sa façade extérieure en tôle ondulée. Pour une église classée au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est original ! Par contre l’intérieur mérite le détour. En effet, elle est toute en bois du sol au plafond, c’est très chaleureux.

 

002-Eglise-de-Chiloé

 

Autre particularité de l’ile, les maisons sur pilotis, « los palafitos ». Elles permettaient de garer le bateau de pêche devant la maison quelle que soit la hauteur de la marée. Aujourd’hui ces maisons très colorées, sont bien défraîchies et ont encore plus de cachet, surtout si un rayon de soleil veut bien les éclairer quelques secondes.


007 Castro Palafitos

 

Le dernier jour, avant de fuir ces contrées si humides, nous allons voir des pingouins à Punihil. Après une heure et demie de trajet en bus, nous découvrons une côte très découpée, où de petits bateaux nous attendent. Les pingouins occupent des ilots. Nous approchons relativement près dans les vagues et découvrons surtout des juvéniles, attendant le retour de la pêche de leurs parents. Mais finalement ce qui nous a bien plus, ce sont les touristes (nous quoi !). A peine débarqués du bus, on nous équipe de bouées orange fluo, puis on nous porte sur des chariots  jusqu’aux bateaux afin de nous conserver au sec. Ainsi présentés, nous offrons un beau spectacle aux petits pingouins désœuvrés, attendant l’heure du repas.

 

030 Punihuil

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 21:38

009 Croisière Navimag

 

Nous revoilà « chez nous » à Puerto Natales. Cette fois, juste en transit, car le soir nous embarquons sur le bateau de croisière Navimag. 3 jours, 4nuits dans les fjords de Patagonie, en direction de Puerto Montt, au nord. On va partager une cabine microscopique et sans fenêtre, avec 2 parfaits inconnus. C’est pas que nous soyons sauvages, mais cette hyper-proximité nous inquiète un peu. On craint de tomber sur des ronfleurs, des cons, des gringos, ou même pire : des cons de gringos qui ronflent ! A minuit, on monte enfin à bord, où on découvre notre cagibi. Un couloir de moins d’un mètre de large sépare deux lits superposés et 4 placards. C’est minimal, mais suffisant pour y dormir ! Puis nos colocataires arrivent : Eugenio et Roberta, un couple d’italiens, sympas, discrets et hispanophones, qui partageaient les mêmes craintes que nous, quant à la cohabitation avec les Ronald Mac Donald !

 

017 Croisière Navimag Roberta Eugenio

 

Avant de parler de la croisière, petit rappel géographique concernant le Chili. C’est une bande de terre discontinue, bordant les cotes du Pacifique, sur 4000 km environ. A cause d’une forte activité tectonique, responsable de la création de la Cordillère des Andes, le tiers inférieur du pays se morcelle en milliers d’îles. Ce qui oblige, si on veut se déplacer du nord au sud (ou inversement), à faire plusieurs centaines de km par voie maritime. Ce que nous faisons. Ce choix nous permet non seulement d’éviter 30h de bus par la route argentine, mais c’est surtout un moyen de naviguer dans les fjords de Patagonie.

 

006 Croisière Navimag

 

Dès le premier matin, nous nous réveillons au cœur d’un dédale de canaux, bordés par des montagnes dont certaines sont coiffées de calotte blanche d’où dévalent de majestueux glaciers. C’est puissamment beau ! Le soleil d’abord timide, joue au chat et à la souris avec les nuages, ce qui fait ressembler le paysage alentours à la robe d’un dalmatien. Les couleurs en plus. Ces immensités à l’état brut relativisent la place qu’occupe l’homme sur cette planète. Ici l’être humain n’est qu’un invité. Et encore, seulement de passage. Nous savourons notre invitation ! L’après-midi, le ferry approche lentement le glacier Amalia, qui est lui aussi un micro appendice de l’immense calotte glacière couvrant 500km de la Cordillère. Moins remarquable que son cousin le Perito Moreno, mais intéressant tout de même car il permet une navigation dans les glaçons !

 

002 Croisière Navimag Glacier Amalia

 

Le 2ème jour, la nature décidément très généreuse, nous offre en spectacle des albatros, des lions de mer, mais aussi une bonne centaine de baleines.  A en croire l’équipage, nous sommes vernis ! D’ordinaire, les baleines Minke ne se rencontrent pas dans ces canaux, mais préfèrent sillonner la haute mer. Autre raison de nous réjouir de  notre bonne étoile : les conditions climatiques. A la sortie des fjords, nous abordons l’océan de plein fouet dans le bien nommé Golfe de Peines. Plus aucun abri. Quand le Pacifique perd son sang froid, et ici c’est apparemment souvent le cas, ça frappe. Fort ! Pour nous, c’est mer belle à peu agitée !

 

012 Croisière Navimag

 

Le lendemain, nous regagnons l’abri des fjords. Le paysage a changé. Le ciel et la mer sont d’un gris acier. Les îles sont habillées d’une végétation dense, car ici les précipitations sont abondantes : C’est la Patagonie verte. Plus tard, dans la journée, tout s’éclaircit, ce qui permet de voir au loin la grande île de Chiloé, où nous irons passer quelques jours.

 

019 Croisière Navimag
Le temps à bord s’écoule tranquillement, il permet de lier des contacts. Certaines des histoires ressemblent à la notre : Des voyageurs seul ou en couple, venus pour 3 semaines à un an, se dégourdir les pattes et se remplir les mirettes. C’est le cas de nos copains italiens. D’autres ont des projets plus atypiques, comme cette famille ayant déscolarisé leurs garçons durant 3 mois, pour leur offrir le plus beau cours de « sciences de la vie et de la terre » qui soit ! Ou bien encore, ce couple franco-chilien, dont le mari a fui la dictature de Pinochet, il y a presque 40 ans. Maintenant à la retraite, il revient pour 6 mois, faire découvrir à son épouse, le pays et la famille qu’il a du abandonner, à cause de la folie meurtrière d’un régime totalitaire. Quand l’histoire s’inscrit dans l’Histoire...

 

022 Croisière Navimag Puerto Montt

 

Le matin du quatrième jour, la croisière se termine en beauté. On découvre la ville de Puerto Montt, baignée dans une lumière rosée, laissant émerger au loin le volcan Osorno et ses copains. Il va nous falloir consulter un dictionnaire de synonymes, pour y dénicher d’autres superlatifs, capables de décrire en mots, tous ces fabuleux paysages ! « Pffiuuu... Ma qué bello ! » comme dit Roberta.

 

023 Croisière Navimag Puerto Montt

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 21:03

chantier naval Puerto Natales (01)

 

Le matin du dernier jour, nous décidons d’aller faire quelques clichés du chantier naval de Puerto Natales. Nous y rencontrons Juan, ancien mineur, reconverti comme ouvrier naval, puis Alejandro, patron pêcheur, qui surveille la restauration d’un de ses bateaux. 73 ans, en bonne santé et toujours sur le pont, il nous parle volontiers de son activité et de ses enfants, pêcheurs comme lui. Il a commencé sa carrière comme scaphandrier, cueilleur d’oursins, puis aujourd’hui remplit le ventre de ses bateaux de morues, merlus et crabes géants de ce bout du monde.

 

chantier naval Puerto Natales (04)

 

L’après-midi, on embarque pour les glaciers Balmaceda et Serrano. Sous un incroyable soleil de plomb, nous naviguons sur l’eau turquoise du détroit de l’Ultima Esperanza (dernier espoir). Paysages grandioses, et dénués de trace d’activité humaine. Au loin, nous apercevons le glacier Balmaceda, ainsi qu’au fil de la navigation, les sommets du parc Torres del Paine.

 

Glaciers Balmaceda et Serrano (23)

 

Au bout de 2 heures de route, nous débarquons dans un fjord pour voir le glacier Serrano. Le ponton dessert un sentier qui passe entre des résineux et des plantes endémiques. Il ne fait pas froid. Au détour du chemin, apparait l’énorme glacier bleu finissant dans un lac jonché d’icebergs. Spectaculaire pour nos yeux de méditerranéens !

 

Glaciers Balmaceda et Serrano (34)

 

De retour en bateau, on passe au pied du glacier Balmaceda. Le réchauffement climatique a eu raison de sa taille. Aujourd’hui il n’atteint plus la mer, et fond inlassablement comme suspendu 50m au dessus des flots.

 

Glaciers Balmaceda et Serrano (26)


Le soir, il est plus de 20h quand nous touchons terre. Nous sommes soulés par le vent, mais ravis de cette nature si excessive. Et ce n’est pas fini ! Le soleil qui n’en finit pas de se coucher, nous gratifie d’un éclairage rasant sur les maisons si colorées de Puerto Natales.

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 22:22

Torres del Paine (08)

 

Le parc vient de brûler. Une fois de plus. C’est le 3ème incendie conséquent en quelques années. Évidemment toutes les conditions sont réunies : une végétation très sèche, de grands coups de vent, beaucoup de touristes... Mais peut-être faudrait-il prendre des mesures un peu plus sérieuses pour lutter contre les débuts d’incendie ! En étant langue de pute, on pourrait dire : « Avec ce que leur rapportent les billets d’entrée du parc, ils pourraient mettre un pompier derrière chaque arbuste ! »


Torres del Paine (07)

 

Quand nous arrivons, une grande partie reste encore fermée. Nous ne pourrons pas voir le glacier, ni le lac Grey. Nous randonnons 4 jours sur la partie est, et notamment le campement Seron et les fameuses tours. Nous retrouvons nos habitudes de l’été dernier dans les Pyrénées, un gros sac sur le dos, camping et popote... Nous réhydratons nos sachets de soupe, la larme à l’œil, en pensant aux énormes steaks, que nous avons ingurgités avant de partir.

 

Torres del Paine (05)

 

L’ascension vers les tours est prévue le 3ème jour. Nous partons à 5h30 du campement chileno, pour voir le soleil se lever sur le cirque de roche. Peine perdue, à notre arrivée le soleil est déjà là, mais le site est désert et le spectacle est grandiose (voir photos hé hé !).

 

Torres del Paine (14)

 

Dans la journée le vent se lève, charriant des tombereaux de poussière qui recouvrent tout. Puis les nuages débarquent, ainsi qu’une petite pluie fine, qui fixe bien la poussière sur la tente. Le lendemain, sous le soleil retrouvé, elle a droit à un trempage manu militari dans le torrent glacial.

 

Torres del Paine (20)

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 21:30

Puerto-Natales-(38)

 

Après avoir beaucoup barrulé depuis notre arrivée en Amérique du sud, nous nous posons à Puerto Natales, à l’hôtel Geminis. C’est un petit hôtel sans charme particulier, mais très bien tenu. Nous disposons d’une cuisine et la plupart des repas sont pris là. Nous avons bien tenté les restaus locaux, mais nous n’avons rien trouvé de bien original. En cuisinant nous discutons avec d’autres touristes et notamment avec Gégé et Clément, un couple de sympathiques routards, possédant une longue liste de voyages derrière eux. Depuis deux décennies, ils partent trois mois par an. Pas mal comme rythme de croisière !

 

Puerto Natales (15)

 

 Puerto Natales est une petite ville plus vivante que Punta Arenas, avec la même architecture, c’est à dire, larges rues qui se croisent à angle droit, vastes trottoirs et petites maisons en bois, en tôles avec de grandes baies vitrées.

 

Puerto Natales (37)

 

C’est la dernière ville avant la randonnée prévue dans le parc Torres del Paine. La veille de notre départ, nous marchons quelques heures en direction de la sierra Dorotea et du canal Señoret. Le soleil est bien présent ainsi qu’un vent d’une force inouï, à se faire renverser ! Notre mistralou fait bien ridicule à côté. Et dire que nous allons camper ! Nous avons bien prévu deux sardines supplémentaires ainsi qu’un bout de ficelle, mais nous avons la hantise de devoir nous transformer en voile de kitesurf dans notre petite tente...

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 18:58

Le lendemain, nous partons en bus pour Punta Arenas au Chili. Le réveil sonne à 4h et nous voilà partis pour 14h de bus au travers de l’ile gigantesque de la Terre de Feu. Nous découvrons un paysage qui ne va pas beaucoup changer durant le trajet ; successions de prairies assez plates où paissent des moutons, des vaches et des guanacos (sorte de grands lamas). Parfois des lacs, des bras de mer, mais aucune habitation. La seule présence humaine se voit au nombre de piquets reliés de barbelés qui délimitent des parcelles grandes comme le Liechtenstein.

 

Les formalités pour le passage de la frontière avec le Chili sont interminables. Le Chili interdit toute importation de fruits frais ou secs, produits laitiers, dérivés carnés et autres. Tout doit être déclaré en douane. Nous abandonnons de mauvais gré notre casse-croûte composé d’un demi-saucisson argentin, d’un bout de fromage ainsi que de deux fruits, puisque ces denrées risqueraient de contaminer tout le Chili !
Nous roulons sur une piste interminable avec de la poussière qui s’immisce dans le bus. Enfin  nous traversons le détroit de Magellan en ferry.


01-Détroit-de-Magellan

 

Punta Arenas n’est qu’une étape, nous y passons la soirée, la nuit et la matinée. C’est une petite ville un peu morne en bordure du détroit de Magellan. Le vent souffle aussi fort et aussi froid qu’ailleurs en Patagonie. A la descente du bus, une femme nous propose de dormir chez elle pour un prix intéressant. L’hébergement est défraîchi mais propre. Première nuit tranquille en Amérique du sud. Le soir nous imaginons des pingouins sur la plage, en fait ce ne sont que des cormorans noir et blanc.


06-Punta-Arenas

 

Au cimetière, un monument à l’indien inconnu a été érigé par la croix rouge, en référence au génocide des indiens Onas. Des gens viennent régulièrement caresser l’orteil de « l’indiecito », il  paraît que ça porte bonheur. De même sur la plaza de armas où une statue à la gloire de Magellan est édifié, l’orteil de l’indien a aussi beaucoup de succès.

10-Punta-Arenas
Le jour suivant nous reprenons un bus pour Puerto Natales.

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